La ruelle ténébreuse

La ruelle ténébreuse

Moscou (11avr. 2017)

A Las Vegas, Paris est un modèle réduit des lieux les plus touristiques de la capitale et les visiteurs peuvent déambuler de l’un à l’autre sans métro ni taxi. A Moscou, une ruelle permet de rejoindre directement la Tour Eiffel grâce à un mural inséré parmi un bloc d’immeubles.

Quand j’y retournerai un jour, les intempéries auront délavé, puis effacé cette illusion d’optique. Je chercherai alors en vain ce passage aussi mystérieux que La Ruelle ténébreuse de Jean Ray.

Couleurs du désordre

Couleurs du désordre

Porto, (4 févr. 2019)

Un assortiment harmonieux de couleurs, telle était la raison première de cette vue du ciel. Mais cette douceur de tons d’un paysage aquarellé recouvre des réalités inquiétantes dans l’ordre où les situe le cadre photographique. Un avion – celui-là même dans lequel je me trouve – semble sortir de terre pour rejoindre l’air libre.

Le ciel est par-dessus la couche d’ozone – le toit du monde – et l’horizon est blanc comme une orange.

L’Innommable au bord de la mer

L’Innommable au bord de la mer

Presqu’île de Rügen, (10 juin 2017)

Il aura fallu mon séjour à Rügen pour comprendre de visu pourquoi H. P. Lovecraft redoutait les rivages maritimes. Ce grand maître du fantastique ne discernait pas toujours la frontière qui séparait ses récits d’horreur de la réalité et la mer était pour lui l’habitacle de ceux qu’il appelait les Grands Anciens, issus de l’accouplement abominable de vivants aquatiques avec des humains.

Mes promenades photographiques sur les rives de la Baltique m’ont placé, à plusieurs reprises, en face de figures innommables que j’aurais prises pour des hallucinations, si la prise de vue n’avait pas confirmé que je ne rêvais pas.